Rien ne destinait ce professeur de physique – chimie, qui enseigne dans un lycée parisien, à devenir peintre pendant ses loisirs. Laurent Breillad a découvert la peinture au hasard de l’exposition « l’envolée lyrique » au musée du Luxembourg en 2006.
Originaire de Niort dans les Deux Sèvres, Laurent quitte la région à l’âge de 18 ans pour faire ses études dans la région parisienne, puis enseigner à Paris. Alors âgé d’une trentaine d’années il est séduit par les représentants de ce que l’on appelle en France « l’abstraction lyrique » et aux USA « l’expressionisme abstrait ». Depuis, la peinture fait partie de son univers. Avant il avait l’impression d’être hermétiques aux œuvres de Picasso et de Dali et il s’était auto-déclaré insensible à la peinture. C’est pourtant une formation traditionnelle que cet enseignant a suivie, afin de donner corps à son rêve.
Un univers de couleurs
Pour lui, la peinture c’est d’abord la couleur : « en physique c’est un grand domaine d’étude. J’ai ouvert des manuels de peinture, et quand j’ai commencé à peindre j’avais déjà des notions. J’ai pris des cours de dessin et de peinture entre 2008 et 2014. Il s’agissait d’une formation classique, je devais reproduire des modèles vivants, des natures mortes et des paysages. Je sais faire mais je ne fais pas ! Ce qui m’inspire le plus c’est l’expression de la peinture des années 50 – 60, l’abstraction lyrique ». Pour ce passionné de cette expression particulière, Pierre Soulage, 97 ans est le plus grand peintre vivant actuellement. Il admire aussi Olivier Debré dont on a inauguré un musée dans la ville de Tours ».
L’inspiration venue du Cosmos
Ce professeur de Physique – Chimie considère que ces deux disciplines sont très présentes dans l’art de peindre. Les images du cosmos au travers du télescope l’ont beaucoup inspirées à ses débuts et les taches de couleurs qu’il plaque sur la toile rappelle cette attirance. Actuellement il travaille avec des encres à la manière extrême-orientale, se rapprochant ainsi de la peinture chinoise. Laurent utilise beaucoup des ocres et des noirs pour faire jaillir les taches colorées comme le rouge franc et le bleu franc.
Un soutien de tout son entourage
Dans le lycée où Laurent enseigne, sa hiérarchie et ses collègues soutiennent sa démarche et suivent son évolution. Ils sont contents de le voir exposer et vendre quelques-unes de ses œuvres. L’année dernière pendant les vacances d’été, l’ ancien élève est retourné dans l’école de son village pour y disposer des locaux et poursuivre sa passion : « la nouvelle maire du village m’a proposé de peindre là où j’avais étudié il y a quarante ans. C’était génial, une sorte de retour à mes origines. Cela m’a permis de me rapprocher des paysages et de tous les éléments de la nature qui sont pour moi une source d’inspiration. »
Continuer le chemin déjà tracé
En 2017 Laurent Breillad a eu l’opportunité d’exposer ses œuvres dans 3 sites différents, un dans son école élémentaire où il a peint à l’été 2017, un autre dans une galerie du Mans et un dernier dans une librairie parisienne. 2018 s’annonce déjà une année fructueuse au niveau des collaborations. Un galeriste encadreur à Niort, toujours dans les Deux-Sèvres, sa région d’origine et de prédilection a demandé à accueillir ses tableaux. Cet amoureux des couleurs recherche actuellement un agent, car il compte bien poursuivre cette activité en plus de son métier d’enseignant. Il a su démontrer que l’un n’est absolument pas incompatible avec l’autre.