Ce rendez-vous des artistes, a été créé par les artistes, est géré par les artistes, pour les artistes !
L’événement se tenait au Grand Palais Ephémère à Paris dans le 7ème arrondissement. Suite au vernissage du mardi 14 février de 15h à 22h les artistes se sont retrouvés pour exposer leurs œuvres, du mercredi 15 au dimanche 19 février 2023. Ce sont 4 salons autonomes qui étaient réunis : le salon des Artistes Français, le salon Dessin Peinture à l’eau, le salon Comparaisons et le salon des Artistes indépendants. Les artistes, venus de toutes les régions de France et du monde entier ont pu présenter leurs créations aux yeux de plus de 40.000 visiteurs. Nous nous sommes penchés plus particulièrement sur les artistes membres de « la société des artistes indépendants » qui aura 140 ans l’année prochaine.
Créativité et diversité des artistes indépendants
Près de 500 exposants, parmi eux certains sont réputés, que ce soit en France ou à l’étranger. Ils venaient d’univers très différents comme l’explique Frédéric Julien Bonheur, porte-parole de la société des artistes indépendants : « Tous ces artistes appartiennent à la maison des artistes, ils sont connus et reconnus pour leurs talents multiples. J’ai constaté que chacun d’entre eux créé son monde à part et à la fois il créé l’actualité. De multiples thèmes sont abordés, il peut y avoir un côté vintage, un côté art déco, un coté nature avec l’écologie, l’artiste peut suivre la mode vestimentaire, la décoration intérieure et l’actualité. A travers une toile on peut avoir des surprises et découvrir ce qui n’apparaît pas forcément au premier coup d’œil. Derrière les toiles le public constate que les artistes ont des approches très différentes. Malgré ces différences, le salon s’efforce d’harmoniser des styles parfois opposés. Je reconnais qu’il est souvent délicat de faire juxtaposer deux artistes dont les œuvres sont complètement différentes non seulement dans la forme mais aussi dans le message ». Un grand nombre d’artistes présents ont vendu leurs œuvres, ce qui est encourageant malgré la crise actuelle.
Florence Muliardo Roy : la peinture sur sculpture
L’artiste a découvert il y a 20 ans différentes techniques de peinture. Son intérêt pour les arts l’a conduite vers la sculpture et elle est devenue plasticienne. Son premier métier était celui de prothésiste dentaire. Tout naturellement elle a choisi de s’exprimer au travers de petits personnages sous forme de dents. Comme elle maitrise l’anatomie de chaque dent, elle la reproduit dans ses sculptures 3 D. Florence, autodidacte, créée des sculptures qui interpellent : ce sont d’imposantes dents réalisées dans une résine spéciale. Ces dents sont bien plantées sur leurs deux racines. Pour notre artiste, également surnommée Flo, ces dents représentent la vie. Elle les façonne, les ponce, les recouvre d’un apprêt et fini par les laquer en blanc. Elle peint ensuite sur ces dents des personnages de dessins animés célèbres. Pour d’autres personnages, elle leur donne vie et un prénom, comme sur cette photo qui représentent Miss Lulu, alias Ludivine qui était la petite amie de son fils Quentin, décédé en octobre 2018. En souvenir de son fils, les créations de Florence s’adressent à l’enfant intérieur qui est resté en nous. Les autres personnages portent les prénoms des amies de Quentin. Les sculptures au masculin portent toutes le diminutif de Quentin Kantoun comme « Kantoun Love » et « Kantoun du Bonheur ». Flo Muliardo est connue sous la marque Muliardo FQD c’est la 4 -ème fois qu’elle expose sur le salon Art Capital : « Ce salon est important pour moi, à la fois pour le relationnel mais aussi pour les contacts avec les artistes indépendants. J’y rencontre aussi des clients coup de foudre, qui achète après le salon, et de toute façon, pour moi une expo est obligatoirement positive car il y a toujours de belles rencontres ». En octobre dernier l’artiste a reçu une médaille « des arts des sciences et des lettres » à Paris. Son actualité immédiate pour le mois de mars, ce sont différentes expositions aux Etats-Unis, à New-York, à San Diego et à Santa-Fe.
Florence MULIARDO ROY, artiste plasticienne
Natalie Vassil : rendre visible l’indicible
Cette artiste peintre a débuté sa carrière dans la finance internationale, mais l’expression artistique au travers de la forme et de la couleur, l’a toujours habité. Elle utilise un mélange de pigments souvent venus d’autres pays, des souvenirs d’ailleurs, et emploie aussi de l’encre et de l’acrylique. Sa source d’inspiration est empreinte de la palette des émotions humaines que nous partageons tous. A travers sa peinture, elle tente de capter et de reproduire les liens profonds qui nous unissent. Natalie explore les mondes intérieurs comme extérieurs. Sur ses toiles, des cheminements de petits personnages blancs s’élèvent inexorablement vers un univers nouveau qu’ils découvrent, en formant des spirales comme les lignes de temps : « L’individu fait aussi parti d’une conscience universelle et d’un tout, c’est ce que j’aime proposer. Mes petits personnages évoluent ensemble sur leur chemin individuel et collectif, au fil des cycles de vie. En apparence tous uniques, ils sont également des fragments d’une conscience universelle ». Le rythme des peintures de cette artiste fait penser à un tourbillon rempli de joie, chaque toile ayant sa propre danse.
Natalie VASSIL, Artiste peintre
Lilian Rolin : l’ art pictural comme vocation
Agé de 27 ans cet artiste fait partie des plus jeunes exposants. Après un bac professionnel en production graphique, il poursuit ses études en fac d’art plastique à Metz. Depuis son plus jeune âge il veut se consacrer à l’art pictural et fait ses débuts dans la photo. Ses premières expositions se tiennent dans des lieux privés, dans des restaurants et chez des amis. Après la photo il a peint de nombreux paysage en noir et blanc avec une peinture acrylique. Il reconnaît : « ma démarche actuelle c’est l’autoportrait. En termes de vente il s’agit de pièces uniques, c’est ce qui me plait dans la peinture. J’ai peur de la mort et je me représente sur mes toiles pour essayer d’être éternel. Cela me permet d’accepter le fait que nous soyons tous condamnés. Ce qui est primordial, c’est de laisser une trace de moi, de mon passage sur terre. Je pense que c’est important d’être soi-même quand on est artiste, et de s’écouter. » A ce jour le jeune artiste a peint 150 toiles et en a vendu une soixantaine en France et à l’étranger. Il peint avec des couleurs flashes, mais a une nette préférence pour le noir et blanc qu’il adore. Lilian a exposé précédemment dans le salon « Métamorphose » à la Halle des blancs manteau de Paris en décembre 2021 et décembre 2022. Art Capital est le 3 -ème salon auquel il participe. Il reconnaît que l’autoportrait c’est peut-être pour lui, juste une phase, une période. A ce jour il a réalisé une grande série d’autoportrait et constate qu’ils se ressemblent tous. Il déclare avoir été content d’être sélectionné pour participer à ce salon.
Lilian ROLIN, artiste peintre, et Fréderic Julien BONHEUR, Porte-Parole de la société des Artistes Indépendants
Ces trois artistes nous proposent des œuvres très différentes, avec des messages forts qui tournent autour de l’existentialisme. Chacun s’interroge sur le sens de sa vie, de nos vies, de notre conscience et de notre Humanité. Pour Lilian, c’est la trace de l’individu qui reste après la mort. Pour Natalie, c’est l’individu, à la fois unique et aussi faisant partie d’une conscience universelle. Pour Florence, ses personnages s’adressent à notre enfant intérieur en souvenir de l’enfant qu’elle a perdu.