Le mercredi 10 janvier 2018, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France a lancé la 29e édition des Pièces jaunes à l’hôpital de la Timone à Marseille. Six semaines de mobilisation, jusqu’au 17 février 2018, pour améliorer l’accueil des enfants à l’hôpital. Vous aussi, participez à l’opération !
Le vendredi 12 janvier la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France a présenté ses vœux à ses partenaires, ses bénévoles, ses commerçants et la presse. Une réunion amicale organisée dans les locaux de la Cinémathèque française avec au programme la visite de l’exposition Goscinny et le cinéma. Car pour la deuxième année consécutive, Le Petit Nicolas, un personnage sorti tout droit de l’esprit du dessinateur, est le parrain de l’opération Pièces jaunes.
L’édition 2018 a débuté le 10 janvier et se terminera le 17 février prochain. L’enseigne Carrefour, TF1 et RTL participent à l’opération aux côtés de la Banque de France qui recycle les petites pièces, La Poste qui collecte les boîtes et les commerces qui sont principalement des boulangeries.
Un petit garçon malade à l’origine de la fondation
Qui n’a pas entendu parler des Pièces jaunes de Madame Bernadette Chirac, et qui n’a jamais vu les boîtes en carton de la même couleur pour recevoir ces pièces sur les comptoirs de certains commerçants ? Dans l’hexagone tout le monde sait que la collecte de ces pièces sert à améliorer le quotidien des enfants hospitalisés, mais ne connaît pas forcément l’importance de son action.
Il y eut tout d’abord une idée rapportée de New York en 1989 par le professeur de pédiatrie, Claude Griscelli, le père des enfants-bulles. Cette même année, Anne Barrère, journaliste, anime une émission de télévision sur la santé sur TF1. Elle est la maman d’un petit garçon de deux ans et demi atteint d’une leucémie. Elle s’adresse à Claude Griscelli. Celui-ci avec toute son équipe soigne l’enfant. Le petit garçon surmontera sa maladie. Anne Barrère se souvient : « J’avais un pauvre fauteuil dans la chambre et pas d’endroit pour dormir. Claude Griscelli a eu l’idée géniale d’améliorer l’accueil de l’enfant et de sa famille pendant l’hospitalisation de l’enfant. »
C’est ainsi que débute l’opération Pièces jaunes. Le médecin créé la fondation en 1989 et Anne Barrère devient membre fondateur. Trop pris par sa profession, le pédiatre laisse sa place de président en 1994 à Bernadette Chirac, alors épouse du maire de Paris. Elle est devenue depuis la figure de proue du mouvement.
Des sommes importantes pour des projets d’envergure
La fondation n’a eu de cesse d’œuvrer pour le bien des enfants malades. Elle recueille les demandes des équipes de soins des hôpitaux, cela peut porter sur l’acquisition d’un poste de télévision pour des chambres comme sur la mise en place de nouvelles structures pour accueillir les enfants malades et leur famille. Près de 250 projets lui sont envoyés par an, ceux-ci sont évalués par les membres d’un comité d’évaluation qui propose leur mise en œuvre en fonction de leurs critères et de l’argent disponible.
En 2017, 240 projets ont été proposés, dont 215 ont été financés pour des sommes allant de 1 000 à 200 000 euros, comme pour la création d’une maison pour recevoir les parents. Le mercredi 10 janvier a eu lieu le coup d’envoi de l’opération Pièces jaunes 2018 à l’hôpital de la Timone à Marseille, une occasion de visiter les nouvelles urgences, cofinancées par la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.
Des créations indispensables financées grâce aux Pièces jaunes
Parmi les dernières actions : les centres de répit. Claude Griscelli, vice-président de la fondation est fier des dernières réalisations : « Lorsqu’un enfant est malade ou diminué, il est pris en charge par du personnel soignant pendant quelques heures et les parents bénéficient de ces centres pour souffler un peu et se reposer. Il en existe un à Lyon depuis deux ans et nous avons également financé un centre à Marseille. »
Autre fierté : les centres de transition. « Ces structures s’assurent de la continuité des soins de l’enfance à l’adolescence, et à l’âge de jeune adulte, pour éviter les ruptures thérapeutiques, mais guide aussi pour le choix d’une formation et l’entrée future dans la vie active. Les hôpitaux parisiens, Necker-Enfants malades, Robert-Debré, la Pitié et Georges-Pompidou en sont déjà équipés. »
Anne Barrère, toujours très impliquée dans la fondation fait le bilan : « À ce jour c’est 2 900 chambres mère-enfant financées par les Pièces jaunes dans tous les hôpitaux de France et c’est soixante maisons de parents et une soixantaine de maisons des adolescents. »
Vous aussi, participez à l’opération Pièces jaunes 2018 sur leur site Internet
Les petites boîtes jaunes vont fleurir chez les commerçants ces prochaines semaines. En les voyant, vous pourrez avoir une pensée pour tous les bénévoles comme Jean-Claude. Il donne de son temps à la Fondation depuis 21 ans. Actuellement à la retraite, il souhaite poursuivre tant qu’il le pourra cette activité. Il aime rendre service et ce père de famille considère cette cause comme primordiale, et comme on le comprend !